Luc Choquer, photographe français, est l’auteur d’une œuvre personnelle inspirée par une approche singulière de ses contemporains. 
À 28 ans, il décide de devenir lui-même photographe, s’exerçant d’abord à la photographie de rue dans Paris. Publié une première fois dans le magazine Photoreporter, il signe en 1980 les images d’un sujet paru dans Libération, sur le premier village de Pologne rallié au syndicat Solidarité. Commence dès lors une collaboration suivie avec plusieurs magazines, notamment Actuel, Marie Claire, Times, Newsweek et GEO.

L’année 1986 marque un tournant dans la carrière de Choquer, qui intègre l’agence de presse VU et voit son travail figurer au programme du Mois de la Photo 1986. Il obtient également la bourse de la Fondation Angénieux pour son projet sur la banlieue parisienne. Remarqué pour le style original de ses photographies, Luc Choquer cumule dès lors les commandes institutionnelles ou culturelles et ses collaborations de photoreporter. 
Avec quelques confrères, il quitte en 1988 l’agence VU pour fonder un collectif intitulé Métis. « Planète France », son premier ouvrage monographique, paraît en 1989, portrait en couleur d’une société visitée en ses couches sociales, ses villes, ses banlieues et sa ruralité. 

Son projet sur les jeunes femmes russes de la Perestroïka reçoit en 1991 le prix de la Villa Médicis Hors-les-murs qui finance sa réalisation et « Ruskaïa », le livre publié l’année suivante aux éditions Marval connaît un succès de librairie, avant de devenir pièce de collection. Lauréat en 1992 du prix Niépce, Luc Choquer bénéficie la même année de sa première exposition rétrospective au Centre national de la photographie.

L’exposition « Regard social, regard d’artiste » montée aux Rencontres d’Arles 1995 fait la synthèse de l’orientation sociologique que Choquer a imprimée de bonne heure à son travail de photographe.  Après un détour en 1997-1998 par la photographie de mode et le cinéma de court métrage, Luc Choquer entreprend en 2000 son investigation sur les Français, qui l’occupera sur sept années, pour aboutir en 2007 à l’exposition « Portraits de Français » au musée du Montparnasse et à la publication d’un livre éponyme aux éditions de La Martinière.
En 2009, il effectue une résidence d’artiste sur la RN10, qui traverse les Landes, l’un des passages obligés pour poids lourds et touristes, du nord au sud de l’Europe. En 2012 et 2013, le même regard non convenu sera porté sur Berdine dans le Luberon, connu comme le refuge d’anciens alcooliques et de toxicomanes. 
Son projet sur la condition des femmes turques d’Istanbul de toutes confessions, entre modernité et islamisme, lui vaut d’obtenir le prix Hors-les murs en 2013 et de participer à l’exposition collective consacrée au thème de la Méditerranée par la galerie agnès b. pour le Mois de la photo à Paris 2014.